L'Histoire de Poudlard
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

L'Histoire de Poudlard

Revivez l'aventure de Harry Potter et l'Ordre du Phénix
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -45%
Four encastrable Hisense BI64213EPB à ...
Voir le deal
299.99 €

 

 Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Althéa de Bragelone
~Employé(e) au Ministère~
Journaliste
~Employé(e) au Ministère~Journaliste
Althéa de Bragelone


Nombre de messages : 12
Age : 35
Maison : Ancienne Pouffy
Date d'inscription : 05/08/2007

Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus] Empty
MessageSujet: Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus]   Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus] Icon_minitimeDim 23 Sep - 22:38

Dans le journalisme, il y a plusieurs catégories de personnes qui ne vont souvent pas très bien ensemble. Il y a les journalistes pures, qui travaillent pour un journal, une revue. Ils sont payés tous les mois le même salaire. Ils doivent rendre des dossiers tous les mois, ou parfois à chaque fin de semaine. Leur travail paraît dans un journal, tout le monde le lit, ils deviennent célèbres, ou alors on les trouve lamentables…Rita Skeeter était une de ses personnes. Elles sont chiantes à souhait, ne lâchent pas le morceau tant qu’elles n’ont pas ce qu’elles désirent…Elles font la une des journaux parce qu’elles ont parlé avec Harry Potter, ou Albus Dumbledore…

Souvent, leur célébrité et leur métier se cassent après quelques années…
Les suivantes sont des personnes que les Moldus nomment Paparazzis. Ils enquêtent sur la vie privée des gens, ils sont insupportables, toujours à l’affût d’un indice, à vous attendre du lever jusqu’au coucher, ils prendraient le bain avec vous, bref…des inséparables. Eux sont payés en fonction de la popularité de leurs articles. S’ils se vendent bien, ils seront mieux payés que si l’article n’est pas bien acheté. Eux aussi sont voyant partout, ils passent difficilement inaperçu.

La dernière catégorie de journaliste est la plus discrète, la plus recherchée, et la moins populaire du métier. Il manque considérablement de monde dans ce domaine. Il s’agit d’une sorte d’espion. Ils sont des pures pro. Ils travaillent comme des détectives, on ne les voit jamais passer. Ils guêtent les infos sans gêner la vie des gens qu’ils côtoient. La plus part du temps, ils travaillent à la manière d’un enquêteur. On leur donne un thème, et ils vont chercher le maximum d’infos sur celui-ci. Vous ne les voyez que deux fois. Au départ quand vous les engagez, et à la fin quand ils ont fini le boulot. Vous les payez et vous n’entendez plus jamais parler d’eux. De vrais pros…

Mais pour ne pas se faire prendre à leur propre jeux, ces pros ont chacun une manière de faire différente. Certains ont une double vie, d’autres le montrent ouvertement, et d’autres se laissent aller de temps à autre. C’est ce que faisait Althéa ce soir là. Assise à une table dans le bar le plus sinistre et le plus mal famé de l’Allée des Embrumes.
Une pille de livres sur ses genoux, sur la chaise à sa droite, des parchemins griffonnés, chiffonnés, empilés dans un coin du meuble, un désordre considérable, les mains pleine d’encre, tout comme les manches de son pull, les yeux fatigués, cernés par la fatigue et le manque de sommeil, un verre de vin à ce qui semblait, ainsi qu’une bouteille déjà bien entamée…C’était sa manière de montrer qu’elle était un espion en pleine recherche.

Attrapant son verre d’une main fatiguée et tordue à force d’écrire, elle but une gorgée tout en lisant la page ouverte sur la table. Elle lisait vite. Elle savait comment chercher les informations. Elle griffonna quelques mots sur du papier, tourna la page, bu une gorgée, griffonna…ça faisait presque trois jours qu’elle faisait le même rituel. Elle avait pris une chambre à l’étage, et elle venait travailler ici tous les soirs. Pourquoi ne restait-elle pas dans sa chambre à l’abris des regards ? Tout simplement parce qu’elle aimait le monde. Elle aimait passer inaperçu. ET surtout, il y avait toujours une personne intéressée qui venait voir ce qu’elle faisait. Mine de rien, elle pouvait lui faire dire ce qu’elle voulait entendre.

Crispée et tendue, elle lâcha sa plume qui se logea dans le creux au milieu du livre. Elle s’étira sur sa chaise en lançant un regard circulaire dans la salle. Il n’y avait pas grand monde d’intéressant ce soir…le jeune homme au fond avait l’air…goûteux. Elle sourit discrètement. Elle prit la barrette qu’elle avait dans les cheveux et se recoiffa, si on pouvait appeler ça se coiffer !
Althéa n’avait rien à voir avec celle qu’on pouvait croiser au Ministère, ou dans les rues. D’ordinaire, elle était aussi vive et impulsive qu’une gamine de 10 ans. Qui avait-il de changé en elle ? Personne le sait.
Passant une main sur son visage, elle se rendit compte qu’elle était gelée. Elle prit alors son verre et le vida d’un trait. Elle s’humecta les lèvres. Elle se sentait mieux. Elle reprit sa plume et se pencha à nouveau sur le livre qu’elle lisait. Elle tourna plusieurs pages…rien d’intéressant. La porte de l’auberge s’ouvrit en laissant pénétrer de l’air frais. La feuille qu’Althéa avait sous le coude s’envola pour se poser quelques mètres plus loin sur le sol. La journaliste l’avait regardé bouger. Elle n’avait pas envie de se lever. Elle soupira. Elle voulait qu’on le fasse à sa place. Elle grinça des dents en se concentrant sur la feuille. Elle voulait la faire venir à elle sans le moindre effort…rien y faisait. Elle lâcha sa plume et appuya les deux mains sur la table.


-Ca m’ennuie de te voir seule petite…en plus tu détiens bien trop d’infos pour que je te laisse là-bas…hasard ou fait exprès hein ?

Elle déplia ses bras et ses jambes en même temps pour se lever. Elle était grande et imposante, pourtant personne ne semblait remarquer qu’elle parlait dans le vide, on ne l’avait même pas regardé se lever. Elle fit craquer ses doigts et se décala de la chaise. Elle fit le tour de la table. Elle arriva vers la feuille. Elle émit un rire sinistre et se baissa pour la prendre.
Elle allait se relever et retourner à sa place bien gentiment. Mais une fois redressée, elle se trouva dans une situation bien désagréable. Quelque chose dans la pièce avait changé. On la regardait peut être ? On avait bougé ? On était près d’elle et elle ne le voyait pas ? Ses yeux firent le tour de la sale. En passant sous la lumière, ils se reflétèrent tel les yeux des chats. Elle avait tous les sens en alerte. Qu’est ce qui n’allait plus…
Revenir en haut Aller en bas
Severus Rogue
~ Maître des potions ~
Directeur de Serpentard

~ Maître des potions ~Directeur de Serpentard
Severus Rogue


Nombre de messages : 9
Maison : Directeur des Serpentards.
Date d'inscription : 21/07/2007

Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus] Empty
MessageSujet: Re: Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus]   Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus] Icon_minitimeMer 26 Sep - 18:18

Severus Rogue, maître des potions à Poudlard, marchait d'un pas rapide le long de l'Allée des Embrumes. Les regards se tournaient vers lui dès que sa cape apparaissait au coin d'une ruelle, ou qu'il toussotait légèrement. Des regards glauques, vicieux, doucereux parfois. D'habitude, cela ne le dérangeait pas, il savait que les sorciers et sorcières repéraient toujours tout, ici. C'était une habitude. Certes désagréable, mais quand on vit une situation telle que celle de Severus Rogue, cela peut se révéler bien utile. Pourtant aujourd'hui, cela l'agaçait, et il faillit bien des fois sortir de sa poche sa baguette pour assouvir son besoin de faire du mal à ceux qui l'observaient si intensément. Il détestait Londres. Il détestait faire des courses pour l'Ordre du Phénix. Il détestait Sirius Black et son rictus moqueur à chaque fois qu'il revenait essoufflé ou sans informations, et surtout, il détestait que Potter daigne à se mêler toujours de tout. Il voulait entrer dans l'Ordre, n'est ce pas ? Severus ricana seul, pensant à ce qui attendrait ce jeune insolent et ses amis, le rouquin idiot et la petite Miss-je-sais-tout, si jamais ils osaient encore fourrer leur nez dans cette affaire. Il détestait vraiment Potter.

Une brise le surprit soudainement et le fit frissonner. Il pesta intérieurement contre l'automne à Londres, si bien qu'il faillit manquer de tourner au coin de l'Allée des Embrumes, dans une petite ruelle qu'on ne pouvait apercevoir si on ne la connaissait déjà. C'était une sorte d'annexe, de rajout à l'Allée la plus sinistre de Londres, bien que ce petit bout d'obscurité fut plus sinistre encore. Dès qu'il avança dans l'étroit passage, les ténèbres se refermèrent sur lui, si bien qu'un seul pauvre lampadaire en fer fut encore capable de lui montrer le chemin, même si au dehors, ce n'était seulement que la tombée du jour.
Severus serra les dents et sa cape autour de lui. Son teint était plus pâle que jamais, et les cernes lui creusaient le visage, à force de passer des heures Square Grimmaurd, à comploter pour et contre l'Ordre. Cela le fatiguait énormément, bien qu'il n'en laissait jamais rien paraître, surtout devant ces imbéciles de Maraudeurs. Comment Dumbledore avait pu les réunir, des années après leur scolarité explosive passée ensemble ? Ce vieux fou devait penser que les vieilles querelles s'apaisent avec le temps. Malheureusement pour eux et pour lui, il n'en était rien.
Severus Rogue n'oubliait jamais rien. Jamais.

Enfin, il s'arrêta devant un bout de facade qui semblait rongé par le temps. Un autre lampadaire -cassé, celui-là- pendait misérablement au bout d'un long clou en acier. Sur le mur, on pouvait encore apercevoir un bout du panneau qui fut flambant neuf il y a quelques dizaines d'années. Le nom du bar. Car oui, ce vieil amas de bois et de ferraille était un bar. Le plus sinistre et le plus famé de tout Londres. Un rictus se dessina sur le visage de Severus à l'évocation de cette réputation. Oh oui, c'était le pire de tous. Des meurtes par dizaine y avait eu lieu, sans que rien ni personne n'eût essayer de les empêcher. Chacun buvait son whisky tranquillement, ne s'occupant pas de la vie -ni de la mort, d'ailleurs- des autres. Rogue savait que certains Mangemorts en étaient des habitués. Karkaroff venait souvent à une époque. Mais aujourd'hui il n'avait rien à craindre, voilà pourquoi il tenait à s'y rendre, pour son "affaire".

Il passa une main dans ses cheveux gras, et frappa de sa baguette deux fois sur la porte, qui semblait, de loin comme de près, être un simple bout de taule froissée et moisie par le temps. Elle émit un grincement qui lui fit serrer les dents, et il passa l'encadrement de la porte ; son arrivée provoquant un souffle d'air dans le pièce, qui avait, il faut le signaler, une odeur pestilentielle. Un rictus éclaira son visage fantômatique quelques secondes, et il entreprit de chercher celle qu'il attendait...

Il l'aperçut alors, du moins, il aperçut ses cheveux d'une couleur indéfinissable, trainant littéralement par terre. Elle devait avoir fait tomber quelque chose. Comme à leur habitude, les autres clients ne s'en soucièrent pas plus d'une guigne, à part un étrange petit gnôme qui lançait de temps à autre des regards scabreux à la jeune fille. Enfin, si elle aimait venir dans des endroits comme celui-ci, elle était libre. Il profita de sa maladroitesse pour s'approcher doucement d'elle, à pas de loup, comme il le faisait à Poudlard pour surprendre un élève en faute. En général, ça marchait très bien. Le barman lui adressa un grognement, auquel il répondit par un geste silencieux mais impérieux de la main. Un breuvage étrange arriverait sur sa table dans moins de cinq minutes.
Severus reporta son attention sur la jeune femme, qui se relevait et s'apprêtait à retourner à sa table. Il ne bougea pas le moins du monde, mais plutôt, croisa les bras et releva un sourcil, les lèvres pincées. Son souffle croisa celui de la jeune femme, et celui ci sentit que ses os se crispaient. Voilà, elle l'avait repéré également. C'était toujours mieux que ces pitoyables formules de politesse.

Quand Althéa balaya la pièce du regard, il voulut émettre un son pour attirer son attention; mais il n'en eut pas besoin. Il n'étudia pas sa réaction lorsque leurs regards se croisèrent. Il se contenta de tendre la main vers la feuille que tenait la jeune journaliste dans ses mains, et de siffler à travers ses lèvres minces et pincées :


- Voilà qui devrait m'intéresser.

Cela faisait quelques mois que l'Ordre travaillait avec certains journalistes qui se faisaient espion pour eux. Dans le cas d'Althéa, c'était au Ministère qu'elle trouvait ses sources. Elle avait été d'une grande utilité à Dumbledore dans le passé, et il avait jugé bon de lui faire confiance à nouveau; bien que Severus garde de sérieux doutes à son sujet. Elle semblait trop pâle pour être honnête. Selon lui, la pâleur ne pouvait représenter que des difficultés à gérer sa situation. C'était son cas, mais cela semblait être également celui d'Althéa. Et il comptait bien profiter de cette petite entrevue pour creuser un peu ce point ...
Revenir en haut Aller en bas
Althéa de Bragelone
~Employé(e) au Ministère~
Journaliste
~Employé(e) au Ministère~Journaliste
Althéa de Bragelone


Nombre de messages : 12
Age : 35
Maison : Ancienne Pouffy
Date d'inscription : 05/08/2007

Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus] Empty
MessageSujet: Re: Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus]   Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus] Icon_minitimeSam 29 Sep - 23:20

Elle l’avait bien sentit, il y avait eu une perturbation dans l’air. Quelque chose de plus important que les buveurs du soir était entré dans la bâtiment. En réalité quelqu'un, une personne avec un vécu bien à lui, une intelligence qui dépassait de loin celle de beaucoup de sorciers, une facilité sans limite, un talant fou, et un don pour se faire passer pour quelqu’un d’autre que lui même…
Une personne à qui beaucoup de gens faisait confiance, on lui avait tout pardonné, on lui confiait sa vie en fermant les yeux. Dumbledore était de celles-ci. Pour lui, cette personne était un atout considérable, une force inestimable. Mais pour des apprentis magiciens comme Harry, ou ses compagnons de classe, il était la personne la plus détestable, la plus odieuse. Pour d’autre, comme le père de Harry, il était l’imbécile idéal, un jouet pour épater les filles…

Althéa n’en pensait rien. Elle ne le connaissait pas assez pour le juger. Elle en savait ce qu’elle avait lu, entendu, ou ce que Dumbledore avait bien voulu lui faire croire. Mais jamais elle n’avait eu affaire avec ce personnage. En réalité, elle en avait peur. Il était bien plus rusé et intelligent qu’elle. Il pouvait tout découvrir sur son passé en une fraction de seconde, il pouvait devenir un ennemi redoutable. Elle pouvait tout perdre en s’approchant de trop près de cette personne, ou en la vexant pour une raison ou une autre. Elle ne savait plus quelle carte jouer.

Soit, elle faisait la gamine de tous les jours. Elle piquait une crise en réveillant toute l’assemblée, elle dirait qu’elle ne veut pas lui parler, qu’il fait trop peur, elle sourirait bêtement et jouerait son deuxième visage…
Mais son esprit lui disait qu’il ne fallait pas prendre cet homme pour un parfait imbécile. Elle venait de croiser son regard. Elle ne pouvait pas faire marche arrière, il en savait sûrement déjà trop. Elle pouvait le tuer, mais à quoi cela, l’aiderait-elle ? Elle aurait une mort de plus sur la conscience et elle serait à nouveau haïe.
Elle pouvait partir en faisant semblant de ne pas l’avoir remarqué, mais il saurait bien vite la retrouver. Elle resta muette de longues minutes, essayant de trouver une solution. Althéa ne supportait pas se trouver en situation de faiblesse, de stress intense, de doute. Autre fois, elle arrivait toujours à se cacher sous son masque de stupidité, mais elle ne pouvait pas le faire avec lui.

Il venait de prendre la feuille de papier qu’elle tenait entre ses doigts. Elle ne l’aurait pas remarqué s’il n’avait pas ouvert la bouche pour parler. Elle était focalisée sur son regard. Elle ne pouvait pas protéger son passé enfoui dans sa tête, on ne lui avait jamais appris à se protéger contre ce genre de menaces. Elle baissa les yeux sur ses mains presque translucides. Elle le savait. Elle aurait du écrire ses notes en une autre langue. Pas en anglais. Il pouvait lire l’anglais, et sûrement bien d’autres langues… Elle faisait des recherches personnelles, c’était pour cette raison qu’elle tardait dans le bistro.

Elle ferma et ouvrit ses yeux avec lenteur. Elle ne pouvait pas continuer à rester debout en fixant le sol. Elle se redressa et releva les yeux sur cet homme qui était en fait, le Professeur de Potions à Poudlard, le Professeur Severus Rogue. Elle ne dit mot, ni ne changea d’expression. On la sentait stressée, elle n’essayait même pas de le nier. Elle tourna les talons et retourna à sa table. Elle plia ses affaires, empila les livres et roula les feuilles de notes. Elle dégagea le tout pour faire de la place à Severus. Elle voulait absolument qu’il lui rende sa feuille. Si elle disait que c’était pour sa propre personne, il l’enverrait à Azkaban, et si elle disait précipitamment que c’était pour un client, il comprendrait que c’était en réalité pour elle.

Elle lui fit signe de prendre place en face d’elle. Prenant sa bouteille de « vin », elle la but au goulot et la vida d’une traite. Elle n’avait pas grand chose d’autre pour se remonter le moral. Elle semblait plus que fatiguée, mais elle savait qu’en face de lui, elle ne se permettrait pas de tomber de sommeil, elle allait tenir jusqu’à la limite du possible.
Elle réfléchissait à quoi dire. La première phrase était souvent un reflet du caractère. Elle leva son regard sur Severus et indiqua d’une voix grave presque enrouée.


- Que me vaut cette visite ? Je ne crois pas que Dumbledore aie besoin de moi ces derniers temps…

Elle avait du travailler pour le directeur de l’école dans le passé, pour un bon nombre de choses. Elle n’avait toujours pas compris pourquoi il lui faisait confiance, mais c’était un moyen de gagner de l’argent, et elle en avait eu cruellement besoin. Severus pouvait tout simplement être le messager d’une demande, mais il lui semblait étrange d’envoyé le plus haut placé en première ligne. Note que si Dumbledore avait envoyé le Professeur Lupin, elle en aurait fait de la charpie…Tonks était agréable, mais elle n’aimait pas traiter avec des femmes. Personne d’autre dans l’ordre n’aurait su en réalité raisonné cette petite gamine sans cervelle. Elle les aurait tous fait tourner en bourrique, alors qu’elle n’osait pas le faire avec Severus. Albus avait du s’en douter.

Le serveur du bar arriva avec une nouvelle bouteille pour Althéa. Il tenait sur le plateau, un verre dans lequel un étrange liquide flottait. Il devait être pour Severus, mais le pauvre vieux serveur ne savait pas si l’imposant sorcier voulait s’asseoir en face de la jeune femme qui lui faisait peur…
Il attendit donc, son plateau en main que le sorcier bouge.

Althéa eu presque envie de rire devant la stupidité du petit vieux, mais son interlocuteur n’était pas de la même trempe. Elle appuya un coude sur la table et déposa sa tête dans sa main pour se reposer quelque peu. Elle pianotait avec ses doigts sur la table en bois. Elle allait perdre un temps précieux à discuter avec Severus. Elle savait pourtant que cette discussion n’était pas à ignorer. Elle s’en réjouissait en fait. Mais en même temps, elle ne pouvait s’empêcher de trembler de peur à l’idée qu’il découvre la réalité sur sa petite personne.
Revenir en haut Aller en bas
Severus Rogue
~ Maître des potions ~
Directeur de Serpentard

~ Maître des potions ~Directeur de Serpentard
Severus Rogue


Nombre de messages : 9
Maison : Directeur des Serpentards.
Date d'inscription : 21/07/2007

Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus] Empty
MessageSujet: Re: Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus]   Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus] Icon_minitimeDim 30 Sep - 18:00

La jeune femme fixa longuement le sol avant d'oser lever les yeux vers Severus. Il ne ressentit aucune fierté, ni aucune gloire. Il avait l'habitude. Les gens savaient en général qu'il avait été Mangemort et un très grand et loyal serviteur du Seigneur des Ténèbres, cela suffisait déjà à les crisper, son aspect repoussant faisait le reste. Il faillit laisser échapper un soupir. Ses pensées se reportèrent alors sur la jeune personne qui se trouvait en face de lui. Cela le troublait quelque peu de penser que durant la première guerre, lorsqu'il était officiellement du côté du Seigneur des Ténèbres, la journaliste était du côté du bien, enquêtant rigoureusement sur la mort de ces chers Potter, alors que lui, était bien à l'abri sous le joug de son Maître. Cette pensée lui tira un rictus malfaisant. Comme quoi, les camps se retrouvent et souvent, se mélangent ...

Il avait entendu parler d'Althéa lors de la dernière réunion de l'Ordre, Square Grimmaurd. Une journaliste qui travaillait pour le Ministère, habitée par le syndrôme de Peter Pan, un peu déjantée sur les bords. Un frère à Azkaban. Innocent, sans nulle doute, bien qu'un peu sombre sur les bords. Dumbledore avait été discret sur le sujet, et Severus devinait que cette famille n'avait pas tout de l'oie blanche. Il n'y a pas de fumée sans feu, disait-on chez les Moldus ...

Bref, ce pourquoi il était lui revint à l'esprit. Le but était de convaincre cette demoiselle d'accepter de travailler à nouveau pour Dumbledore, de sorte de recueillir certaines informations du Ministère, en particulier sur les Mangemorts, qui pourraient leur être utile. Severus en ramenait déjà un bon nombre, mais il craignait que l'intrusion de cette journaliste ne contrecarre quelque peu ses stratagèmes. Elle n'avait pas l'air bien dangereuse en apparence, mais sous son masque de charmante petite sorcière, Severus pouvait sentir, sans même utiliser la Légilimancie, que son esprit bouillonait de questions, de plans et de craintes liées à sa présence.

Sans y prendre garde, il tournait et retournait entre ses doigts longs et fins la feuille de papier qu'il venait de lui prendre des mains. Il posa les yeux sur elle, et un instant, tous les muscles de son visage se figèrent, signifiant une concentration intense, et d'une vitesse de lecture incroyable. Il sentait la jeune journaliste se décomposer à quelques pas de lui, mais n'y prit pas garde. Le bout de parchemin regorgeait de notes entremêlées, certaines plus foncées que d'autres, comme si certaines venaient à peine d'être rajoutées, dans un ordre qui ne semblait pas être chronologique. Severus y reconnut des sortilèges, des dates, des évenements traitant avec la magie noire, et le règne du Seigneur des Ténèbres. Une date était soulignée par deux fois, comme une sorte de conclusion. La date lui disait inévitablement quelque chose, mais pour l'instant il était incapable de retrouver quoi. Une guerre. Courte, mais violente. Destructrice. Voilà, une guerre à laquelle il avait été mêlé de loin, mais que le Seigneur avait pris très à coeur. Et apparament celle-ci était le centre d'intérêt principal de la jeune fille. Mais Severus ne parvenait pas à se rappeler les détails. Avec qui ? Pourquoi ? Cela lui reviendrait. Cela n'avait pas grande importance pour l'instant, si ce n'est la persistance de symboles de magie noire qui régnait dans les notes d'Althéa. Il avait raison, le côté sombre persistait dans ce genre de famille, et il avait la nette impression qu'Althéa cherchait en ce moment même à le percer à jour. Peut être pourrait-elle lui être utile, plus tard. Peut être pourrait-il lui en apprendre plus, s'il parvenait à se souvenir. Mais il ne préférait pas s'avancer pour le moment; il ne savait pas ce qu'elle valait en tant qu'alliée de l'Ordre, et donc encore moins de l'autre côté. Il se contenta de lui tendre le papier après lecture, sans un rictus, sans un froncement de sourcils, sans un mot.

Il s'approcha alors du barman qui restait planté là, au milieu de la salle, son plateau à la main, tremblant. S'il ne posait pas rapidement le breuvage sur la table, celui ci allait tourner, à force d'être en contact avec le bois crasseux du plateau. D'un geste brusque et vif, sans que le vieil homme ne put corriger sa maladresse, Severus saisit le verre et le posa avec force sur la table. Il s'assit en face de la jeune femme, ne s'occupant plus du barman. Il regarda tout de même avec un dégout certain le verre dans lequel se trouvait sa boisson verdâtre. Il n'y toucha pas pour le moment. Severus planta alors ses petits yeux noirs dans ceux d'Althéa, jusqu'à ce que celle-ci daigne prononcer un mot ou deux. Il remarqua que sa voix était mal assurée, mais tentait de refléter un certain courage. Severus sentit qu'elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds, comme toutes les autres femmes. Voilà pourquoi on n'avait pas envoyé Lupin, trop mielleux et maladif, ou encore Tonks. Quoique leurs caractères auraient pu concorder... Mais celle-ci était trop bavarde, et passait le plus souvent son temps aux Trois Balais.

Il laissa donc passer quelques secondes, entre lesquelles un silence assez pesant s'installa, puis reprit dans un souffle, la voix rauque aux faux accents doucereux :


- Détrompez-vous.

Son sourcil gauche se leva brusquement, il sentait qu'un sorcier les observait. Althéa avait prononcé le nom de Dumbledore, pas très apprécié dans l'Allée des Embrumes, ce à quoi on pouvait s'attendre. Severus se tourna doucement, et aperçut le petit gnôme de tout à l'heure, non pas intéressé par leur conversation, mais plutôt par la journaliste. Les jeunes sorcières étaient rares dans ce bar, et on pouvait sans peine les comprendre. Severus le fusilla du regard et esquissa un geste vers sa baguette, ce qui eût pour effet de faire détaler le gnôme vers la sortie. Ce n'était pas le moment d'être dérangés. Severus laissa échapper un soupir, ils n'étaient pas repérés.

Son visage revint à celui d'Althéa, et il reprit d'une voix encore plus basse, et plus rauque encore :


- Nous avons besoin d'informations.

Severus avait l'habitude de s'exprimer par phrases courtes, et à moitié voilées. Ici, Althéa devait comprendre que Dumbledore avait besoin qu'elle creuse un peu au Ministère, afin de permettre à l'Ordre l'élaboration d'un plan anti-mangemort. Elle devait lire la Gazette de ses collègues, n'est ce pas ? Alors elle saurait.
La rumeur courait que Malefoy traînait au Ministère, et soudoyait les membres du bureau du Département des Mystères. Les Langues-de-Plomb seraient bientôt à sa merci, grâce à un espion qu'il avait du introduire, ne pouvait se permettre de s'y rendre lui-même sans éveiller les soupçons.

Attendan la réponse de la journaliste, Severus jeta encore une fois un regard circulaire dans la salle, mais ne daignait toujours pas toucher à son verre, le regard fixé sur la bouteille d'Althéa.
Revenir en haut Aller en bas
Althéa de Bragelone
~Employé(e) au Ministère~
Journaliste
~Employé(e) au Ministère~Journaliste
Althéa de Bragelone


Nombre de messages : 12
Age : 35
Maison : Ancienne Pouffy
Date d'inscription : 05/08/2007

Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus] Empty
MessageSujet: Re: Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus]   Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus] Icon_minitimeDim 7 Oct - 20:31

La journaliste était nerveuse. Elle pianotait toujours avec ses doigts. Elle n’allait pas tarder à faire une gaffe si l’ambiance restait aussi pesante. Severus ne faisait rien pour arranger les choses ! Tant tôt il la fixait de ses yeux noirs, tant tôt il ne la regardait absolument pas. Elle en venait à se demander s’il ne faisait pas cette « mission » à contre cœur. Ce qui pouvait se comprendre ! Recruter des journalistes n’était pas agréable. On ne sait jamais si on peut leur faire confiance. D’autant plus qu’Althéa était vraiment une personne dure à cerner.
Ne supportant pas que l’homme assit en face d’elle tourne sans arrêt les yeux, elle manqua de laisser tomber bruyamment son poing sur la table. Il venait de tourner une fois de trop la tête à son goût. Elle serra les dents pour ne pas effectuer son geste et tourna la tête pour voir ce qui, dans cette pièce délabrée, pouvait être plus intéressant qu’elle. Il s’agissait d’un petit gnome joufflu qui n’arrêtait pas de la fixer. Elle n’y aurait même pas porté attention, elle avait l’habitude d’être épiée, mais visiblement, le Professeur n’était pas en accord avec elle.
Elle se contenta d’un sourire à l’adresse du boutonneux qui partit en courant sous un geste bien pensé de Severus. Althéa regarda dans le vide un instant, pensive.

Severus avait sous-entendu que Dumbledore avait besoin d’aide. Althéa ne pouvait guère lui en apporter…elle n’avait pas de sources…où voulait-il en venir !? Le mangemort espion c’était la personne en face d’elle, il devait en savoir beaucoup plus qu’une journaliste qui passait son temps à écrire des biographies de sorciers à problèmes, ou de stars narcissiques comme Loquart. Elle détourna le regard pour fixer Severus. Elle commençait à douter. Allait-elle se faire entraîner dans une histoire sans fond ? Elle ne voulait pas se retrouver à Azkaban aux côtés de son frère, elle lui serait totalement inutile si cela subvenait ! Alors pourquoi envoyer Severus Rogue !!!

Ce dernier lui apporta une réponse très vague. Il parlait en énigmes, Althéa détestait cela. Elle fronça en baissant les yeux. Dumbledore était beaucoup plus puissant qu’elle, il pouvait avoir des sources tout seul ! Elle s’efforçait depuis toujours pour se faire passer pour une jeune écervelée sans problème, qui servait la bonne cause. Fouiller dans les affaires de Voldemort et de sa ligue d’assassins ne l’aiderait pas à garder cette image !
Elle avait lu la Gazette, comme tout le monde, elle en avait lu les gros titres seulement, mais elle savait mieux que qui conque, que l’atmosphère au Ministère était lourde et pesante. Lucius Malefoy cherchait des partisans. Il faisait peur à ses collègues pour arriver à ses fins. Il n’avait pas encore usé de son talent de persuasion sur Althéa. Il s’en serait sortit très mal…Althéa aurait joué la naïve, elle aurait fait semblant d’avoir peur, elle aurait dit qu’elle ferait n’importe quoi pour lui, mais en définitif, elle ne ferait que le contraire pour l’enfoncer !

Elle était maligne, elle n’allait pas se laisser avoir par ce personnage insupportable, qui lui rappelait Severus sur certains points, et Sirius Black sur d’autres. Il n’était pas plus important qu’un autre membre du Ministère, il s’imposait certes, mais elle ne le laisserait pas gagner.
Elle n’aimait pas le ton que Severus avait utilisé. Il parlait de plus en plus bas, de plus en plus avec gravité et sournoiserie. Elle l’entendait très bien, peut-être mieux que d’autres, mais ce ton si bas lui donnait envie de parler beaucoup plus fort. Si elle le faisait, elle allait se faire réprimander à haute dose. Elle tourna sa langue dans sa bouche pour se forcer à parler doucement. Elle but à nouveau à la bouteille, qui semblait intéressé son partenaire. Elle appuya ses deux avant bras sur la table et se rapprocha de Severus. Gardant son sang froid, elle demanda poliment.


- Si notre ami commun, pour autant qu’on puisse le considérer comme un ami, à besoin de mes talents de journalisme, il va falloir qu’il me le demande lui-même !

Elle parlait entre ses dents. Elle était un peu sur la défensive, peut-être trop même. Elle fixa Severus un moment, puis baissa les yeux sur sa bouteille. Il venait à nouveau de regarder l’ensemble de la salle. Althéa allait finir par perdre patiente. Elle fit glisser la bouteille jusqu’à elle en faisant tourner le liquide rougeâtre. Elle la prit dans sa main droite en examinant le contenu. Puis, la gardant en main, elle désigna Severus d’un doigt en faisant le même geste avec sa bouteille.

- A moins que…ce ne soit vous, Severus qui ayez besoin de mes…services !

Elle sourit à pleines dents. Elle avait retrouvé du poil de la bête. L’ambiance avait fini par l’inspirer, par lui redonner confiance. Elle resta souriante en attrapant son verre posé sur la pile de livres. Elle y versa un soupçon du contenu de sa bouteille avant de faire glisser le verre sur la table en bois en direction de l’homme en face d’elle.


-Vous devriez goûter. Vu votre mine, cela vous ferait du bien !

Il était difficile de dire, de qui des deux avaient la mine la plus décalée. Althéa avait des cernes incroyables et le teint d’un mort, Severus n’avait pas de cernes, mais son allure squelettique, ses cheveux mi-longs sombres comme les ailes d’un corbeau et son teint de fantôme, lui donnait un côté presque charmant du point de vue d’Althéa. Elle se retint bien de le lui faire remarquer. Il allait devoir répondre. Contrairement à elle, il savait toujours quoi répondre. Jouant avec le goulot de sa bouteille, Althéa prit en main la feuille de papier qui était tombée au sol. Elle relit mécaniquement ce qu’elle y avait inscrit. Severus ne trouverait pas de si tôt le secret de la demoiselle…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus] Empty
MessageSujet: Re: Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus]   Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Lorsque deux grands esprits se rencontrent...[PV: Severus]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Severus Rogue.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Histoire de Poudlard :: Londres [RP] :: Chemin de Traverse :: Allée des Embrumes-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser